Rubrique Art de l'IndeDès les années 1920, des liens étroits entre la Maison Louis Vuittton et l’Inde ont commencé à se tisser, lorsque le malletier imagina des bagages exceptionnels pour quelques unes des plus grandes familles de Maharadjahs. Plus récemment, le magasin Louis Vuitton de New Delhi a été inauguré en 2003 suivi par celui de Mumbai en 2004. Aujourd’hui, l’aventure se poursuit à l’Espace Louis Vuitton, qui souhaite pour sa deuxième exposition se consacrer à ce pays à travers les regards inédits d’une dizaine d’artistes français et indiens. Ce sont les artistes qui savent le mieux "prendre le pouls" de l’instant présent. Les œuvres réunies dans cette exposition témoignent des mutations rapides d’un pays qui dévoile par ailleurs son visage de puissance économique et politique sur la scène internationale. Autant les artistes indiens sont enclins à souligner les contradictions profondes qui accompagnent ces mutations, autant leurs homologues européens privilégient plus volontiers les aspects de la culture indienne propices à la volupté des sens...

lv_050506_7.jpgLes oeuvres présentées à l’Espace Louis Vuitton abordent l’Inde contemporaine sur des  registres très divers. Le rapport sensoriel est exprimé à travers les oeuvres de Stephen Dean, Béatrice Ardisson et Guillaume de Saint Phalle. La dimension ethnologique ou sociale est explorée par Bharat Sikka, Pushpamala N., Subodh Gupta, Raghubir Singh, Patrick Rimoux, Pierre Jeanneret, Lucien Hervé et Anita Dube. Enfin une perspective plus intime est abordée par Sylvie Blocher.


Exposition “L’Inde dans tous les sens" 

du 5 mai au 25 août 2006

Espace Louis Vuitton
60 rue de Bassano/101 avenue des Champs-Elysées
75008 Paris
Métro George V

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Ouverture : de 12h00 à 19h00 du lundi au samedi, de 13h00 à 19h00 le dimanche
Commissaire de l’Exposition : Hervé Mikaeloff
Conseiller artistique : Deepak Ananth
Scénographe : Alain Batifoulier

Artistes

lv_050506_5.jpgLes photographies d’Indiens présentées par
Bharat Sikka se situent à mi-chemin entre portrait instantané et reportage social. Il s’attache à replacer ses modèles dans leur environnement de tous les jours, non sans évoquer au passage les univers contrastés de l’Inde actuelle : d’un côté, les descendants des familles princières dans leurs salons capitonnés et les capitaines d’industrie bardés de tous les signes de leur réussite, de l’autre, les architectes, avocats, industriels et autres génies de l’informatique dont le cadre de vie signale la modernité plus pragmatique d’une classe moyenne en pleine ascension sociale.

lv_050506_1.jpgPushpamala N. édifie une image de la femme à coup de détournements malicieux des conventions depuis ses débuts dans la photographie. En une dizaine d’années, elle s’est composé toute une galerie de personnages : chaque fois elle-même en quelqu’un d’autre. Puisant largement dans l’iconographie variée de l’Indian Lady (titre générique et ironique
donné à un ensemble de ses œuvres récentes), elle s’adonne au jeu de rôle, pour mieux casser les stéréotypes en les exhibant effrontément. Pushpamala N. est toujours à la fois le producteur et la pasionaria, l’inventeur du stratagème et son interprète. Cela vaut aussi bien pour l’assortiment d’idées reçues sur la femme indienne énumérées à la façon d’un pseudo-inventaire ethnographique dans la série des Native Women of South India: Manners and Customs (en collaboration avec Clare Arni), que pour Golden Dreams, sorte de roman-photo, malgré ses images colorées à la main à la mode ancienne. L’intrigue de ce mélodrame tourne autour d’une séduction suivie d’une trahison, où la victime se transforme apparemment en justicière à la fin. Ces images, qui abondent en allusions aux films de série B, parodient manifestement le kitsch sentimental d’une certaine culture populaire, tout en laissant entendre que le « moi » est en perpétuelle représentation, ou même qu’il n’est que cela : une représentation.

Le déplacement des symboles culturels sur l’axe rural-citadin est un thème constant dans l’œuvre de Subodh Gupta. Son astuce consiste à exalter le quotidien sur le mode de l’art. Les ustensiles de cuisine en acier brillant (présents dans tous les foyers de la classe moyenne) alignés par terre ne sont pas seulement des objets qui possèdent une valeur d’usage bien déterminée. Dans les villages où ils font souvent partie de la corbeille de mariage, les tasses, assiettes et plats ont aussi une valeur d’échange.

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En sortant ces objets de leur contexte utilitaire, Subodh Gupta semble explorer l’idée de la marchandise comme signe, sauf qu’elle suppose une forme de fétichisme totalement battue en brèche par le codage culturel des biens de consommation en question. Gupta s’intéresse moins à l’héritage des ready-mades de Marcel Duchamp et des caisses de Brillo d’Andy Warhol qu’à l’économie symbolique des signes.


Patrick-Louis Vuitton, directeur des commandes spéciales chez Vuitton nous parle du tea case réalisé pour le Maharadjah de Baroda 

Des objets aussi banals que le vélo et le scooter chargés de boîtes de lait, omniprésents dans les petites villes et les villages indiens, reçoivent la consécration qui découle de leur présence dans l’espace de l’art après avoir été coulés dans l’aluminium ou le bronze. Ces reproductions rutilantes sont en somme les résidus symboliques de la vocation utilitaire des "originaux". Elles ont pour pendant et contre-image urbaine le chariot croulant sous les bagages et les paquets mal ficelés. C’est un spectacle familier dans les aéroports où les travailleurs émigrés qui rentrent des pays du Golfe, très demandeurs de leur main-d’oeuvre, débarquent avec des valises bourrées d’articles qu’ils n’auraient jamais pu se payer en Inde. Le plus singulier chez Gupta, c’est l’inspiration qu’il arrive à puiser dans un ancrage territorial totalement revendiqué, malgré la distance (géographique) qui le sépare à présent de ses origines semi-rurales. Son art est une allégorie des paradoxes et ambiguïtés de ce type de déracinement.

lv_050506_3.jpgRaghubir Singh est considéré avec le photographe américain William Eggleston comme l'un des pionniers de la photographie couleur. Il a su réinventer l'usage de la couleur dans un médium qui, dans les années 1970, restait largement ignoré. La polychromie est toujours une composante judicieuse dans l’agencement plastique de ces vues du réel saisi à hauteur d’homme. C’était une question de justesse du cadrage et
d'organisation de l'espace. Raghubir Singh savait aussi débusquer le détail saisissant dans la situation la plus ordinaire. Son oeuvre photographique, dépourvue de romantisme et de sentimentalité, reflète les multiples facettes d'un pays en mouvement. A Way into India, le livre paru 3 ans après sa mort prématurée en 1999, rend un hommage à l'Ambassador, la voiture indienne par excellence devenue objet emblématique. Dans ces photographies, prises essentiellement dans les dernières années de sa vie, Raghubir Singh cadre ses images à travers les vitres et le pare-brise de la voiture qui le conduisait sur les routes de l'Inde, réalisant en quelque sorte un équivalent photographique du road movie. Ces photographies, conceptuelles dans leur approche, nous font relire l'oeuvre de Raghubir Singh sous son angle le plus abstrait.

lv_050506_6.jpgLa lumière est le moyen d’expression favori de Patrick Rimoux. Au fil des ans, il l’a manipulée tel un peintre, un sculpteur ou un architecte. Travaillant souvent à l’échelle monumentale, il a mis en lumière des édifices publics, éclairant au propre et au figuré des aspects cachés ou méconnus des architectures ou des espaces urbains. En parallèle, il a créé un ensemble d’oeuvres plus intimistes, qui utilisent une technique assez insolite, car elles se composent de pellicules de cinéma dont il éclaire les images. Un séjour en Inde l’an dernier a renouvelé son interêt pour ce matériau. Il a récupéré les bobines de divers films populaires à la Bollywood, un genre cinématographique dont il est amateur et fin connaisseur depuis longtemps. Patrick Rimoux a décortiqué les films image par image. Après avoir parcouru ainsi toute l’intrigue (à l’eau de rose), invariablement ponctuée de danses et de chansons, il a décidé de rayer ou de noircir systématiquement certaines images selon un schéma déterminé à l’avance en fonction des connotations thématiques du scénario et des dominantes colorées de la pellicule : par exemple, une forme de cage pour évoquer le cliché de l’amour romantique. Au total, il ne reste plus que trois minutes d’un film qui dure normalement trois heures. Les pellicules tendues à la verticale et incluses sous plexiglas forment un tableau que Patrick Rimoux accroche au mur en l’éclairant parderrière. Ce panneau lumineux vu de loin ressemble à une mosaïque, un quadrillage ou un assemblage de formes géométriques. En s’approchant, on discerne les minuscules images préservées dans la masse des effacements systématiques. Ce travail infimiment minutieux aboutit à un résultat surprenant, qui révèle des choses étonnantes sur le film. Ce palimpseste tramé étrangement lumineux et son ombre projetée dénotent un amour prodigieux, et  néanmoins ambivalent, de l’image cinématographique.

Le mobilier de bureau conçu en 1955 par Pierre Jeanneret pour les constructions de Le Corbusier à Chandigarh obéissent au credo fonctionnaliste qui sous-tend le projet du grand architecte moderniste. Leurs lignes épurées procèdent d’une esthétique utilitaire dont les principes allaient guider plusieurs générations d’architectes et de créateurs indiens.

Lucien Hervé est sans doute le plus célèbre photographe d’architecture. Ses superbes images des bâtiments construits par Pierre Jeanneret à Chandigarh attestent la stricte application d’une remarque de Le Corbusier : "Le détail et l’ensemble ne font qu’un." Lucien Hervé lui-même expliquait en 1998 : « Le principe d’une lisibilité immédiate est essentiel dans mes prises de vues. Quand une chose est très géométrique, je m’impose un semblant de désordre. J’ai toujours en mémoire cette phrase de Mies van der Rohe : Less is more."

lv_050506_2.jpgAvec sa vidéo
Pulse, Stephen Dean poursuit la méditation sur la couleur qui sert de fil conducteur à son oeuvre multidisciplinaire. Il y parle plus précisément de Holi, la fête hindoue de la couleur, traditionnellement célébrée pour saluer l’arrivée du printemps. Des foules d’hommes et de femmes se badigeonnent allégrement de teintures bariolées, projetant en l’air des poignées de pigment en poudre, et arrosant d’eau colorée tous ceux qui passent à leur portée. Quand Stephen Dean filme ce "sacre du printemps", il s’intéresse moins à sa dimension ethnographique d’effusion collective qu’à l’explosion de couleurs dans une masse grouillante d’êtres humains. Les gros plans sur la joyeuse mêlée alternent avec des vues plus générales du nuage de poudre multicolore momentanément suspendu en l’air. Ces changements d’échelle, auxquels se prêtent les techniques de l’image photographique, permettent à Stephen Dean d’isoler le thème de la couleur en soi et de lui donner en même temps des résonances multiples.

Béatrice Ardisson, très sensible aux musiques de films qui sont les compléments indispensables des productions bollywoodiennes, a imaginé un habillage sonore tout entier tissé d’impressions auditives spécifiquement indiennes. La compilation d’extraits musicaux et de motifs mélodiques s’entrelace avec une myriade de bruits qui  composent la trame sonore de l’Inde urbaine contemporaine. À cette bande-son s’ajoute en contrepoint, au sens le plus musical du terme, la voix off qui dit "amour" dans les différentes langues officielles indiennes, et qui émane d’un objet sculptural conçu par Guillaume de Saint Phalle.

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Béatrice Ardisson et Guillaume de Saint Phalle sur leur réalisation sonore et sculpturale

Sylvie Blocher raconte que sa vidéo L’Extase, tournée en Inde en 2004, concrétise une idée qui lui était venue deux ans auparavant, lors d’un bref séjour à Singapour, où elle avait vu un groupe de jeunes danseurs dans un état second proche de la transe. Cette vision lui a rappelé la fameuse séquence, dans Accatone de Pier Paolo Pasolini, où la violente rixe entre les deux protagonistes masculins se transforme peu à peu en une espèce de pas de deux infiniment plus ambigu. Ce souvenir tenace a trouvé son aboutissement dans une vidéo sur le thème de l’extase, créée lors d’un séjour à Delhi. Ce qui a servi de déclencheur pour Sylvie Blocher, c’est son sentiment que les hommes et les femmes en Inde expriment plus aisément leurs émotions en public, sans avoir de honte à pleurer. Elle a réussi à faire poser devant sa caméra, dans son atelier, toute une série d’hommes venus des horizons les plus divers. Invités à se laisser aller, à imaginer des activités ou des situations susceptibles d’engendrer un état de transport proche de l’extase. La vidéo de Sylvie Blocher pourrait peut-être constituer une riposte féministe au célèbre photomontage de Salvador Dalí Le Phénomène de l’extase, où il n’est question, classiquement, que de la passivité et de l’hystérie de sujets féminins. Dans L’Extase de Sylvie Blocher, c’est le regard de la femme qui capte une gamme d’expressions du visage chez des sujets masculins, depuis l’apparente félicité jusqu’au ravissement. La boucle est bouclée.


Un extrait de l'extase de Sylvie Blocher

lv_050506_4.jpgLa poétique et la politique de l’objet trouvé ont toujours excité l’imagination d’Anita Dube et, de ce point de vue, on pourrait dire que ses sculptures oscillent entre séduction et subversion. Elle creuse l’idée du camouflage, du piège caché sous des dehors charmants. Cet aspect ressort nettement de ses oeuvres qui prennent la forme de fétiches érotiques, ou qui évoquent des fragments d’anatomie. Dans ses sculptures plus récentes, c’est la politique du corps qui occupe une position centrale. Elle a recyclé des déchets industriels (morceaux d’emballages en polyuréthane, clichés de presse, éclats de verre) pour confectionner les modules sculpturaux qui évoquent une ville en ruine dans Illegal. Par delà l’allusion indéniable aux bombardements en Irak, l’artiste propose une réflexion sur la physionomie mutilée de l’architecture du tiers-monde. "Ces bâtiments détruits, précise-t-elle, représentent un projet “illégal” de modernisme topique, un lieu de résistance et d’autonomie. J’ai essayé de le situer dans des habitations privées et dans des édifices publics, que j’ai baptisés musée, place principale, usine, banque nationale, etc. J’ai essayé aussi de souligner que ce sont des lieux marqués par les contradictions, où subsistent des vestiges coloniaux, sans oublier le bunker en guise de bâtiment officiel qui associe les pays émergents à la course aux armements et aux hégémonies régionales".

Antoine Jarrier collabore, depuis 23 ans, à la constitution du patrimoine d’images de Louis Vuitton. Il est un témoin privilégié de l’incroyable développement de la marque. Les nombreux voyages qu’il a effectué au cours de ces années lui ont permis de réaliser un travail plus personnel au hasard des rencontres et des lieux. Ses photographies, projetées sur les murs à l’entrée de l’Espace Louis Vuitton, et mises en scène par le réalisateur Marc Heymann, contextualisent les scènes, leur donnant une dimension intemporelle, parfois irréelle. Les situations banales prennent un ton surréaliste.

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LISTE DES ARTISTES

BÉATRICE ARDISSON
Née en 1963 à Auch. Vit et travaille en Normandie. Beatrice Ardisson a commencé comme styliste avant de se tourner vers l'illustration sonore pour l'émission "Paris Dernière" elle est ensuite devenue sound designer et se spécialise dans la création de compilation de reprises décalées.

SYLVIE BLOCHER
Née en 1953 à Morschwiller-le-Bas. Vit et travaille à Paris. Elle produit des séquences vidéo et des installations filmiques à travers lesquelles elle explore les concepts de l'autre, de la représentation et de la responsabilité politique de l'art.

STEPHEN DEAN
Né en 1968 à Paris. Vit et travaille à Brooklyn et à Paris. Stephen Dean joue avec la couleur et le mouvement dans ses peintures et dans ses vidéos. L'artiste américain s'intéresse également à la perception du spectateur et à ses rapports avec l'œuvre.

ANITA DUBE
Nee en 1958 à Lucknow (Inde). Vit et travaille à New Delhi. Réalisées à partir d'objets industriels ou artisanaux détournés, les installations et les sculptures d'Anita Dube oscillent entre subversion et séduction

SUBODH GUPTA
Ne en 1964 à Khagaul, Bihar, (Inde). Vit et travaille à New Delhi. Dans ses performances, installations, sculptures et vidéos, l'artiste évoque la trajectoire de sa vie, depuis sa province natale jusqu'a New Delhi. Utilisant à la fois des objets traditionnels et des matériaux contemporains, il construit des environnements qui interrogent la société de consommation tout en mettant en cause les déplacements des populations et le système des castes en Inde.

LUCIEN HERVÉ
Ne en 1910 en Hongrie. Vit et travaille à Paris. Célèbre photographe d'architecture, Lucien Hervé est connu pour avoir révèlé les créations de Le Corbusier, Marcel Breuer, Alvar Aalto. Ses photos des habitations de Pierre Jeanneret à Chandigarh suivent la doctrine de Le Corbusier : "Le détail et l'ensemble ne font qu'un".

PIERRE JEANNERET
Ne en 1896 à Genève, mort en 1967 Architecte et designer, il travaille avec Auguste & Gustave Perret à Paris en 1921, avant de collaborer avec Le Corbusier dès 1922. Il participe notamment à la conception et à la réalisation de Chandigarh où il a vécu pendant quinze ans afin de suivre les travaux. 

PUSHPAMALA N.
Née en 1956 à Bangalore (Inde). Vit et travaille à Bangalore. Dans ses films, photographies ou romans-photos, Pushpamala N.revisite autant l'histoire de la photographie que celle de l'iconographie indienne (populaire, cinématographique ou coloniale). Dans ses auto mises en scène, elle se joue avec humour des stéréotypes de la société et du cinéma indiens.

PATRICK RIMOUX
Né en 1958 à Lostanges. Vit et travaille à Paris. Patrick Rimoux se sert de la lumière pour mettre en valeur les détails d'un bâtiment ou d'un espace public. Ses derniers travaux utilisent des bandes de celluloïd qu'il a empruntées au cinéma indien lors d'un récent voyage.

GUILLAUME DE SAINT PHALLE
Ne en 1970 a Paris Vit et travaille à Paris. Il découvre la sculpture auprès de sa tante Nikki de Saint Phalle en Californie, avant de travailler avec Raymond Hains à Paris. Parallèlement, il collabore avec Béatrice Ardisson sur divers projets de design sonore.

BHARAT SIKKA
Né en 1973 dans l'état du Karnataka (Inde). Vit et travaille à New Delhi. Le photographe Bharat Sikka collabore régulièrement aux magazines Vogue et Harper's Bazaar. Il entretient dans ses œuvres le lien entre art et photojournalisme. Ses photographies, entre portraits informels et reportage social, explorent une dimension ethnologique ou sociale dans l'univers de l'Inde contemporaine.

RAGHUBIR SINGH
Né en 1942 à Jaipur (Inde), mort en 1999 à New York. Considéré comme l'un des pionniers de la photographie couleur, son travail reflète les multiples facettes de l'Inde contemporaine et montre une parfaite maîtrise de l'organisation de l'espace.

Commissaire de l'exposition : Hervé Mikaeloff
Conseiller artistique : Deepak Ananth
Scénographe : Alain Batifoulier.

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